Résistances aux PGM

Les surfaces importantes de plantes trangéniques excercent une pression de selection soit pour les adventices, soit pour les insectes nuisibles.

Un peu par tout dans le monde on voit apparaître des résistances à herbicide gluphosate (round up) parmi les adventices des cultures.
Pour les insectes, les chercheurs s'attendaient à une résistance à la toxine Bt de la part des chenilles de pyrales, mais l'émérgence de cette résistance s'est manisfestée de la part de la chenille d'un autre papillon, Helicoverpa Zea (un des papillons ravageurs du coton, du maïs....)
Les premières observations datent de 2003. La sélection naturelle a induit une mutation chez les chenilles d'helicoverpa zea présentes dans les champs de cotons trangéniques Bt. Ces chenilles supportent des concentrations 500 fois plus importante de toxine Cry1Ac produites par les cotons trangéniques que leurs homologues dévorant des cotons conventionnels. Seul pour le moment les chenilles du papillon hevicoverpa Zea se sont adaptés aux toxines du coton Bt, le rendant inefficace.

Quelles conséquences?
La gestion préventive du phénomène naturel d'acquisition de résistance par les insectes (GRI) avec la stratégie des bandes refuges montre ses limites. Faut il isoler beaucoup plus les champs de plantes trangéniques? Faut il accroître le pourcentage de plantes conventionnelles semées en bordure des champs trangéniques, faut il faire des bandes supplémentaires toutes les 10, 20 ou 100 mètres?
Selon l'étude américaine, dans l'état de l 'Arkansas où les premières chenilles résistantes sont apparues, 61% des champs sont ensemencés avec du coton trangénique; les chercheurs estiment qu'une surface de coton non trangénique couvrant plus de 80% pourrait abaisser le nombre des chenilles résistantes. Ce qui signifie que les cultures de cotons Bt ne peuvent dépasser 15% de la surface d'une zone agricole pour pouvoir prétendre à une éventuelle efficacité.

Beaucoup plus grave, la résistance de la chenille d'Helicoverpa Zea risque de priver les agriculteurs biologiques d'un insecticide naturel (spore de la bacterie bacilius thuringiensis utilisable sous forme de poudre). Les chenilles d'Hélicoverpa Zea peuvent également attaquer les tomates et différents légumes comme le melon, le concombre...

lien sur l'étude